Formation – Un diplôme en « maintenance des systèmes offshore »
Depuis la rentrée 2016, l’Ecole Nationale Supérieure Maritime de Nantes propose à ses étudiants une formation en « déploiement et maintenance des systèmes offshore », qui couvre les domaines suivants :
- Le déploiement des installations offshore
- La maintenance industrielle
- L’exploitation des énergies marines renouvelables (EMR)
- L’optimisation de la production et du transport des énergies offshore
- Les fondations et structures offshore
- La construction et la déconstruction
Entretien avec Yann Vachias, directeur général de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime de Nantes.
Yann Vachias, pouvez-vous présenter en quelques mots l’Ecole Nationale Supérieure de la Maritime (ENSM) de Nantes et vos fonctions et missions en son sein ?
L’ENSM de Nantes reçoit chaque année autour de 230 étudiants, pour diverses formations dans le domaine maritime et de l’ingénierie maritime. L’ensemble des formations mènent à des postes de direction et pour certaines à un diplôme d’ingénieur. Pour ces derniers, il s’agit d’étudiants qui ont été recrutés après le bac et qui ont effectué leurs trois premières années d’études à Marseille.
J’exerce pour ma part deux fonctions au sein de l’ENSM : je suis d’une part directeur du site de Nantes et d’autre part coordinateur de la recherche des quatre sites français de l’ENSM. En tant que directeur, mes missions consistent à administrer le site, suivre le bon déroulement des formations, développer des partenariats locaux et assurer les relations de l’école avec les acteurs régionaux, les collectivités, les industriels, etc…
En tant que coordinateur, je pilote le développement de la recherche, qui est une activité plutôt récente dans notre établissement. Nous mettons en œuvre une politique de recherche axée sur trois domaines : la sécurité et la sûreté des équipages, la production d’énergie et la protection de l’environnement.
Depuis quand et pourquoi l’ENSM s’est-elle positionnée sur les formations à la maintenance en mer ?
A l’origine, une réflexion était menée pour développer de nouvelles formations d’ingénierie maritime. De nouveaux parcours ont été mis en place suite à l’identification de besoins préexistants : en l’occurrence, les activités offshore, comme les parcs éoliens en mer mais aussi plus généralement les activités du secteur oil and gaz, présentent des besoins spécifiques pour la maintenance et l’exploitation.
Ce sont des formations nouvelles par rapport à celles proposées par l’ENSM jusqu’ici puisqu’elles étaient auparavant uniquement axées sur la formation des officiers navigants. Il s’agissait donc pour nous de désormais former des ingénieurs ayant une compétence à la fois technique et maritime. Ainsi, l’ingénieur diplômé de l’ENSM est à la fois un marin et un ingénieur.
La première promotion en « déploiement et maintenance des systèmes offshore » a débuté son cursus en septembre 2016 et sera diplômée en juin 2018.
En parallèle, nous avons aussi identifié des besoins potentiels dans le domaine de la sécurité maritime. Nous nous appuyons donc sur notre expérience et nos équipements pour notamment réfléchir à des procédures de sécurité maritime applicables au cadre des parcs éoliens en mer.
Quels liens existent-ils entre l’ENSM et Eoliennes en Mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) ?
A ce stade, nous en sommes aux prémices de notre collaboration future : j’ai rencontré plusieurs fois Christelle Céleste, la coordinatrice socio-industrielle d’EMYN, et lui ai présenté nos activités, nos formations, nos simulateurs. Nous sommes en train d’identifier des points de convergence entre nos deux activités.
Quelles sont les prochaines étapes de cette collaboration ?
De mon point de vue, la prochaine étape de notre collaboration est la mise en place d’une convention de partenariat : nous pourrions aider EMYN à anticiper ses besoins en termes de ressources humaines dans le domaine de la maintenance et aussi pourquoi pas les appuyer dans leurs études en matière de sécurité maritime ; pour nous, c’est la possibilité de faire intervenir les équipes d’EMYN pour présenter l’activité et les métiers de l’éolien en mer à nos élèves et participer aux manifestations de l’école du type « rencontres avec les professionnels ». J’espère qu’à terme nos étudiants pourront aussi obtenir des propositions de stage au sein du projet. Il s’agirait vraiment d’un partenariat « gagnant-gagnant ».